Nommée également l’offensive «Michael», elle fut la dernière grande offensive allemande. Elle débute en mars 1918 et marque la fin de la guerre. L’armée allemande met toutes ses dernières ressources à contribution et tente de rompre le front anglo-français pour progresser vers la Manche. Les Allemands avancent puis s’enlisent. Ils ne sont pourtant pas repoussés par les Alliés. Mais ils ne peuvent plus continuer leur marche faute d’approvisionnement. L’arrière ne parvient plus à soutenir moralement et matériellement l’avancée au front.
L’offensive «Michael» est ensuite complètement engloutie par les contre-offensives alliées (Reims, la Marne, Villers-Cotterêts) qui grignotent l’armée allemande, signe de l’épuisement général d’une armée et d’un peuple.
Hindenburg est nommé commandant en chef de la VIIIème armée en août 1914 après l’écroulement de l’armée allemande en Prusse-Orientale. Son chef d’état-major est Erich Ludendorff. Ils éliminent le danger russe. Le 29 août 1916, Hindenburg, toujours épaulé par Ludendorff, remplace Falkenhayn comme commandant suprême de l’armée allemande. Les deux hommes se révèlent des extraordinaires stratèges de l’offensive.
Ils prennent une influence croissante dans les affaires civiles. Ils font et défont les gouvernements. Hindenburg conseille à l’Empereur Guillaume II de s’exiler en Hollande après avoir abdiqué. Ludendorff ne cache pas son mépris pour le Kaiser.
Ils lancent quatre puissantes offensives contre les Alliés qui ne peuvent aller jusqu’au bout. Acculés à la défensive par Foch, Hindenburg demande à son gouvernement de solliciter un armistice. Mais ils laissent les civils endosser la responsabilité et la honte.
Ils lancent la légénde du «coup de poignard dans le dos» porté à l’armée par la gauche socialiste et révolutionnaire.